GENERALITES
CHAMPIGNON :
Un mot magique qui fascine et
intrigue tout à la
fois !
Pour démontrer la pluralité de ce monde insoupçonné, prenez donc place près
de moi dans une salle autour d'un repas léger. Observez : les Champignons sont
là, connus ou insoupçonnés, dociles ou agressifs, visibles ou invisibles. Sur la table,
que ce soit le pain, le fromage, la bière ou le vin, nos aliments doivent beaucoup
aux levures qui fermentent, panifient et inventent pour nos palais des mets aux goûts
recherchés. Je suis sûr que parmi les convives, certains ont des rapports difficiles
avec les Champignons et souffrent d'une mycose cutanée, digestive, voire pulmo-
naire ! Du reste, bien souvent, le traitement médicamenteux utilisé des molécules
(antibiotiques même antifongiques) issues des cultures de Champignons.
de moi dans une salle autour d'un repas léger. Observez : les Champignons sont
là, connus ou insoupçonnés, dociles ou agressifs, visibles ou invisibles. Sur la table,
que ce soit le pain, le fromage, la bière ou le vin, nos aliments doivent beaucoup
aux levures qui fermentent, panifient et inventent pour nos palais des mets aux goûts
recherchés. Je suis sûr que parmi les convives, certains ont des rapports difficiles
avec les Champignons et souffrent d'une mycose cutanée, digestive, voire pulmo-
naire ! Du reste, bien souvent, le traitement médicamenteux utilisé des molécules
(antibiotiques même antifongiques) issues des cultures de Champignons.
Sans même en souffrir, notre peau, notre
tube digestif, abritent des colonies de
levures inoffensives qui participent à notre vie de tous les jours : la flore intestinale
contient des myriades de souches de levures.
levures inoffensives qui participent à notre vie de tous les jours : la flore intestinale
contient des myriades de souches de levures.
Toujours autour de nous, le petit pot
de fleurs, qui garnit la table, abrite des mycé-
liums de Champignons qui « travaillent » l'humus et fournissent des éléments assi-
milables par la plante. Enfin, l'air que nous respirons, bien que chargé de fumée
(tabac oblige !), contient des millions de spores qui n'attendent que des conditions
favorables pour faire souche et se développer.
liums de Champignons qui « travaillent » l'humus et fournissent des éléments assi-
milables par la plante. Enfin, l'air que nous respirons, bien que chargé de fumée
(tabac oblige !), contient des millions de spores qui n'attendent que des conditions
favorables pour faire souche et se développer.
Ainsi, les Champignons colonisent la
terre, l'eau et l'air. C'est souvent le résul-
tat d'une évolution réussie et féconde, et pourtant « Dame Nature » ne semble pas
les avoir gâtés par rapport aux autres végétaux.
tat d'une évolution réussie et féconde, et pourtant « Dame Nature » ne semble pas
les avoir gâtés par rapport aux autres végétaux.
UN VEGETAL PARTICULIER
Les Champignons connaissent l'inconvénient des végétaux en général : le man-
que de mobilité pour se nourrir. Comble de malchance, ils ne possèdent pas l'avan-
tage de la plupart des plantes : la chlorophylle, ce pigment vert, qui ne se forme
qu'à la lumière.Cette invention majeure du règne végétal permet de transformer
en matière vivante le gaz carbonique disponible dans l'environnement au moyen
de la photosynthèse (qui utilise l'énergie solaire).
que de mobilité pour se nourrir. Comble de malchance, ils ne possèdent pas l'avan-
tage de la plupart des plantes : la chlorophylle, ce pigment vert, qui ne se forme
qu'à la lumière.Cette invention majeure du règne végétal permet de transformer
en matière vivante le gaz carbonique disponible dans l'environnement au moyen
de la photosynthèse (qui utilise l'énergie solaire).
Ces « parias du monde végétal » ont refusé de disparaître et ont imaginé des adap-
tations pour survivre, grâce à d'immenses capacités biochimiques et enzymatiques
qui leur permettent de retirer le carbone nécessaire à leur existence à partir des
matériaux les plus divers. Incapables de « gagner leur vie » à l'instar des autres plan-
tes, les Champignons jouent les « Clochards » du monde végétal : ils vivent des
restes, se développent sur les déchets d'animaux ou de végétaux morts (Champi-
gnons saprophytes), ou se montrent agressifs et encombrants, tirant leur subsis-
tance d'êtres vivants, végétaux ou animaux (Champignons parasites) et allant jusqu'à
causer leur mort.
tations pour survivre, grâce à d'immenses capacités biochimiques et enzymatiques
qui leur permettent de retirer le carbone nécessaire à leur existence à partir des
matériaux les plus divers. Incapables de « gagner leur vie » à l'instar des autres plan-
tes, les Champignons jouent les « Clochards » du monde végétal : ils vivent des
restes, se développent sur les déchets d'animaux ou de végétaux morts (Champi-
gnons saprophytes), ou se montrent agressifs et encombrants, tirant leur subsis-
tance d'êtres vivants, végétaux ou animaux (Champignons parasites) et allant jusqu'à
causer leur mort.
Grisés par cette vie de mendicité et d'agressions, les Champignons ont
colonisé
les milieux les plus ingrats : Ils vivent dans l'eau et parasitent poissons et plantes
aquatiques, ils supportent les températures les plus extrêmes et certains (genre Fusa-
rium) supportent le climat de la Sibérie. Pour envahir des milieux particulièrement
hostiles, ils ont signé un « traité de coopération » avec les Algues et ont inventé
les Lichens.
les milieux les plus ingrats : Ils vivent dans l'eau et parasitent poissons et plantes
aquatiques, ils supportent les températures les plus extrêmes et certains (genre Fusa-
rium) supportent le climat de la Sibérie. Pour envahir des milieux particulièrement
hostiles, ils ont signé un « traité de coopération » avec les Algues et ont inventé
les Lichens.
Très polymorphes, ils peuvent exister à l'état microscopiques (levures, moisis-
sures), ou s'ériger en végétaux.de taille humaine (Pblypore géant).
sures), ou s'ériger en végétaux.de taille humaine (Pblypore géant).
Enfin, leur reproduction emprunte des
chemins variés.
Les spores (semences)
sont disséminées par l'eau, le vent (poudre des Vesses de loup), ou même par les
insectes, (photos 19 et 20, pages 64 et 65).
sont disséminées par l'eau, le vent (poudre des Vesses de loup), ou même par les
insectes, (photos 19 et 20, pages 64 et 65).
Tels sont ces végétaux étranges qui ne possèdent ni tige, ni racine, ni feuille
et qui ne connaissent pas la photosynthèse chlorophyllienne.
et qui ne connaissent pas la photosynthèse chlorophyllienne.
LA VIE SECRETE DES CHAMPIGNONS
Toute
l'organisation de leur vie est centrée sur leur
nourriture. Pour se procurer
le carbone nécessaire à la vie, les Champignons s'y prennent de plusieurs façons :
le carbone nécessaire à la vie, les Champignons s'y prennent de plusieurs façons :
Les parasites.
Bon nombre de champignons inférieurs utilisent ce mode de vie. Ce
sont les
« voyous » du monde des Champignons qui agressent leurs victimes et vont jusqu'à
les tuer.
« voyous » du monde des Champignons qui agressent leurs victimes et vont jusqu'à
les tuer.
Ils causent de
terribles maladies aux plantes cultivées (mildiou de
la Vigne) aux
plantes sauvages, aux Insectes (Entomophtorales, photo 4, page 54) et aux Pois-
sons (Saprolegniales parasites des Poissons vivants et des plantes aquatiques).
plantes sauvages, aux Insectes (Entomophtorales, photo 4, page 54) et aux Pois-
sons (Saprolegniales parasites des Poissons vivants et des plantes aquatiques).
Un certain
nombre de Champignons supérieurs agissent
de même. Dans nos
forêts, les arbres malades portent des Champignons parasites ; il s'agit souvent
de Polypores. Il y a d'ailleurs des degrés dans le parasitisme et bien souvent le Cham-
pignon ne se développe que si l'arbre est déjà malade, affaibli ou attaqué par un
Insecte. Ainsi la maladie de l'Orme fait suite à l'attaque d'un Insecte qui, creusant
des galeries sous l'écorce, favorise l'entrée et la diffusion du mycélium du Cham-
pignon dangereux. Une branche cassée, une écorce meurtrie sont autant d'invita-
tions et de portes ouvertes à l'agression du Champignon parasite. Certains Cham-
pignons poussent l'audace jusqu'à se développer au détriment d'autres espèces
fongiques. Ainsi le Cordiceps capitata attaque la Truffe des Cerfs (Elaphomyces
variegatus), ce qui permet en creusant le sol où apparaît le Cordiceps de découvrir
plus facilement ladite Truffe, hélas sans intérêt culinaire !...(voir photo 6, page 33).
forêts, les arbres malades portent des Champignons parasites ; il s'agit souvent
de Polypores. Il y a d'ailleurs des degrés dans le parasitisme et bien souvent le Cham-
pignon ne se développe que si l'arbre est déjà malade, affaibli ou attaqué par un
Insecte. Ainsi la maladie de l'Orme fait suite à l'attaque d'un Insecte qui, creusant
des galeries sous l'écorce, favorise l'entrée et la diffusion du mycélium du Cham-
pignon dangereux. Une branche cassée, une écorce meurtrie sont autant d'invita-
tions et de portes ouvertes à l'agression du Champignon parasite. Certains Cham-
pignons poussent l'audace jusqu'à se développer au détriment d'autres espèces
fongiques. Ainsi le Cordiceps capitata attaque la Truffe des Cerfs (Elaphomyces
variegatus), ce qui permet en creusant le sol où apparaît le Cordiceps de découvrir
plus facilement ladite Truffe, hélas sans intérêt culinaire !...(voir photo 6, page 33).
Les symbiotes.
En dehors de
ces « sans-gêne » qui se nourrissent aux crochets des êtres vivants,
certains Champignons « savent vivre » : ils collaborent loyalement avec leurs par-
tenaires. En échange du carbone qu'ils leur empruntent, ils leur rendent des servi-
ces nécessaires à leur bon développement.
certains Champignons « savent vivre » : ils collaborent loyalement avec leurs par-
tenaires. En échange du carbone qu'ils leur empruntent, ils leur rendent des servi-
ces nécessaires à leur bon développement.
En dégageant minutieusement les racines d'un arbre, on observe
sur les radicel-
les des sortes de manchons constitués de mycélium (voir photo 5, page 55). Ces
formations appelées mycorhizes sont de véritables plaques tournantes : l'arbre
donne la matière carbonée synthétisée grâce à ses capacités chlorophylliennes, le
Champignon lui fournit certaines substances contenues dans le sol qu'il ne saurait
assimiler par ses propres moyens (fig. 1).
les des sortes de manchons constitués de mycélium (voir photo 5, page 55). Ces
formations appelées mycorhizes sont de véritables plaques tournantes : l'arbre
donne la matière carbonée synthétisée grâce à ses capacités chlorophylliennes, le
Champignon lui fournit certaines substances contenues dans le sol qu'il ne saurait
assimiler par ses propres moyens (fig. 1).
La connaissance
de ces liens intimes a permis de mieux cerner la vie de certains
Champignons en particulier pour réaliser leur culture (exemple : la Truffe). Ce type
de relation existe également chez les Lichens et chez les Orchidées où le Champi-
gnon tient un rôle de premier plan (voir plus loin).
Champignons en particulier pour réaliser leur culture (exemple : la Truffe). Ce type
de relation existe également chez les Lichens et chez les Orchidées où le Champi-
gnon tient un rôle de premier plan (voir plus loin).
Les saprophytes.
Troisième catégorie, la plus
nombreuse chez les Champignons supérieurs, celle
des Champignons saprophytes (exemple photo 2, page 53). Ce sont les « éboueurs »
du monde animal et végétal dont ils recyclent les êtres morts. Parfois le végétal
mort est un Champignon : ainsi les « Nyctalis » se développent sur les restes de
Russules (photo 3, page 54) et la « Volvaire de Lovey » sur le Clitocybe nébuleux.
des Champignons saprophytes (exemple photo 2, page 53). Ce sont les « éboueurs »
du monde animal et végétal dont ils recyclent les êtres morts. Parfois le végétal
mort est un Champignon : ainsi les « Nyctalis » se développent sur les restes de
Russules (photo 3, page 54) et la « Volvaire de Lovey » sur le Clitocybe nébuleux.
Utiles et
inoffensifs, ils recyclent sans cesse la matière organique morte (humus,
feuilles, cadavres d'animaux, fumiers, excréments, etc..) y puisant le carbone qui
leur est nécessaire. Leur travail permet de restituer au sol, en union avec les Bacté-
ries, toutes sortes de composés indispensables à sa fertilisation. Ils tiennent tout
à la fois le rôle d'une usine de traitement des ordures et de valorisation des matiè-
res premières.
feuilles, cadavres d'animaux, fumiers, excréments, etc..) y puisant le carbone qui
leur est nécessaire. Leur travail permet de restituer au sol, en union avec les Bacté-
ries, toutes sortes de composés indispensables à sa fertilisation. Ils tiennent tout
à la fois le rôle d'une usine de traitement des ordures et de valorisation des matiè-
res premières.
Les Champignons
participent ainsi à la vie de
l'arbre tout au long de son exis-
tence. Les Champignons mycorhiziques aident à sa croissance et à son développe-
ment harmonieux. Les parasites l'agressent et le terrassent dès qu'il vieillit ou qu'il
est blessé et les saprophyhtes débarassent son cadavre en s'en nourrissant et en
recyclant ses constituants dans le sol forestier.
tence. Les Champignons mycorhiziques aident à sa croissance et à son développe-
ment harmonieux. Les parasites l'agressent et le terrassent dès qu'il vieillit ou qu'il
est blessé et les saprophyhtes débarassent son cadavre en s'en nourrissant et en
recyclant ses constituants dans le sol forestier.
S'il est vrai
que les Champignons égaient la forêt par leurs couleurs, il faut gar-
der à l'esprit, que sans ces derniers, il n'y aurait point de forêt.
der à l'esprit, que sans ces derniers, il n'y aurait point de forêt.
chemin : ils occupent une place de premier plan dans l'écologie de la biosphère,
car en union avec les Bactéries ils conditionnent le cycle du carbone.
Le cycle de
carbone : l'arbre fixe le carbone de l'air grâce à la photosynthèse chlorophylienne. Le
carbone est fourni au champignon grâce aux mycorhizes qui relient les racines de l'arbre au mycélium
du « Champignon-Symbiote ».
carbone est fourni au champignon grâce aux mycorhizes qui relient les racines de l'arbre au mycélium
du « Champignon-Symbiote ».
ECOLOGIE DES CHAMPIGNONS
Nous allons aborrder les associations
particulières
qui unissent certains Cham-
pignons au monde vivant, animal ou végétal.
pignons au monde vivant, animal ou végétal.
Relations « Champignons-Insectes ».
• Termites.
Dans la savane africaine, les
Termites cohabitent avec des Champignons (Ter-
mitomyces schimperii, par exemple) qui se développent dans leurs termitières.
mitomyces schimperii, par exemple) qui se développent dans leurs termitières.
Les Termites abritent dans leur « cathédrale d'argile », sur des meules humides
et riches en débris (déjections, reliefs de repas, etc.), le mycélium du Champi-
gnon dont elles se servent pour leur alimentation. En effet, les Termites ne possè-
dent pas d'enzymes propres à digérer la cellulose du bois. La meule elle-même cons-
tituée d'une masse cellulosique est digérée par le Champignon puis consommée
grâce aux Bactéries Cellulolytiques contenues dans l'intestin postérieur des ouvriers
Termites.
et riches en débris (déjections, reliefs de repas, etc.), le mycélium du Champi-
gnon dont elles se servent pour leur alimentation. En effet, les Termites ne possè-
dent pas d'enzymes propres à digérer la cellulose du bois. La meule elle-même cons-
tituée d'une masse cellulosique est digérée par le Champignon puis consommée
grâce aux Bactéries Cellulolytiques contenues dans l'intestin postérieur des ouvriers
Termites.
En contre-partie, le mycélium, abrité des intempéries, à température et humidité
constantes, prolifère sans problème ; et, à maturité, pour assurer la pérennité de
l'espèce, les carpophores traversent la termitière et s'épanouissent à l'air libre pour
produire leurs spores (voir fig. 2). Ces Champignons sont très appréciés des Afri-
cains et font partie de la gastronomie locale.
On note donc une coexistence pacifique, où chacun des partenaires trouve son intérêt.
constantes, prolifère sans problème ; et, à maturité, pour assurer la pérennité de
l'espèce, les carpophores traversent la termitière et s'épanouissent à l'air libre pour
produire leurs spores (voir fig. 2). Ces Champignons sont très appréciés des Afri-
cains et font partie de la gastronomie locale.
On note donc une coexistence pacifique, où chacun des partenaires trouve son intérêt.
• Fourmis.
On observe
entre les Fourmis du Nouveau Monde du groupe des Attinées (les
« Atta » et les « Acromyrmex ») et le mycélium d'un Champignon particulier des
relations intimes.
« Atta » et les « Acromyrmex ») et le mycélium d'un Champignon particulier des
relations intimes.
Le mycélium passe d'une génération de Fourmis à la suivante
par le soin des
femelles récemment fécondées qui transportent des morceaux du « jardin paren-
tal » (contenant des fragments mycéliens) dans une poche qu'elles possèdent dans
la bouche. Parvenues en un lieu nouveau, ces femelles déposent leur précieux far-
deau qu'elles fertilisent aussitôt en y déversant leur liquide fécal. Elles pondent ensuite
dessus. Les larves naissent sur ce minuscule jardin fongique, entretenu par l'ap-
port permanent des feuilles découpées dans les arbres des forêts. Le mycélium pro-
duit des renflements remplis de plasma. A mesure que ces renflements se déve-
loppent, les Fourmis les mangent. Ainsi le carpophore ne peut se former si ce n'est
sur les fourmilières abandonnées. Le Champignon est souvent un Basidiomycète
(Leucocoprinus gongylophorus) et il sert de nourrice à ces Fourmis coupeuses de
feuilles.
femelles récemment fécondées qui transportent des morceaux du « jardin paren-
tal » (contenant des fragments mycéliens) dans une poche qu'elles possèdent dans
la bouche. Parvenues en un lieu nouveau, ces femelles déposent leur précieux far-
deau qu'elles fertilisent aussitôt en y déversant leur liquide fécal. Elles pondent ensuite
dessus. Les larves naissent sur ce minuscule jardin fongique, entretenu par l'ap-
port permanent des feuilles découpées dans les arbres des forêts. Le mycélium pro-
duit des renflements remplis de plasma. A mesure que ces renflements se déve-
loppent, les Fourmis les mangent. Ainsi le carpophore ne peut se former si ce n'est
sur les fourmilières abandonnées. Le Champignon est souvent un Basidiomycète
(Leucocoprinus gongylophorus) et il sert de nourrice à ces Fourmis coupeuses de
feuilles.
Ces deux exemples concernent des Champignons dociles et coopérants. Par-
fois les relations Champignons-Insectes sont plus brutales et les Champignons para-
sitent bon nombre d'Insectes vivants, par exemple : Cordiceps militaris qui attaque
volontiers les chrysalides de Papillons (photo 12, page 59). Ces effets ravageurs
sont mis à profit par l'Homme pour lutter contre certains Insectes nuisibles aux cul-
tures, c'est ce que l'on appelle la lutte biologique (voir chapitre III).
Relations « Champignons-Végétaux ».
Les Champignons
symbiotiques qui vivent en liaison avec les végétaux sont
innombrables. Des genres entiers de Champignons (Amanites, Bolets, Hygrophore),
la plupart des Lactaires et des Russules, certains Cortinaires, ne végètent que si
leur mycélium rencontre les racines vivantes d'arbres, de buissons ou même de
Graminées.
innombrables. Des genres entiers de Champignons (Amanites, Bolets, Hygrophore),
la plupart des Lactaires et des Russules, certains Cortinaires, ne végètent que si
leur mycélium rencontre les racines vivantes d'arbres, de buissons ou même de
Graminées.
• Symbiose avec une Algue = LES LICHENS.
Avec les
Mousses, les Lichens cohabitent sur les milieux les plus ingrats parfois
même les plus surprenants (lave après une éruption, portière de voiture, pierre tom-
bale, glacier).
même les plus surprenants (lave après une éruption, portière de voiture, pierre tom-
bale, glacier).
Dans son désir de conquête du globe, le
Champignon a dû « s'allier » avec l'Al-
gue pour coloniser certains terrains difficiles. L'Algue (souvent une Algue verte),
grâce à la photosynthèse, fournit au Champignon des composés organiques synthé-
tisés par sa chlorophylle. En échange elle reçoit du Champignon une alimentation
en eau et en sels minéraux, puisés dans le substrat et dans l'air.
gue pour coloniser certains terrains difficiles. L'Algue (souvent une Algue verte),
grâce à la photosynthèse, fournit au Champignon des composés organiques synthé-
tisés par sa chlorophylle. En échange elle reçoit du Champignon une alimentation
en eau et en sels minéraux, puisés dans le substrat et dans l'air.
La synthèse «
Algues-Champignon » est complexe,
elle crée un végétal nou-
veau : le Lichen. Ce végétal a un rôle pionnier dans la conquête des milieux hosti-
les, car il arrive à constituer un premier humus qui accueillera par la suite une flore
plus évoluée, Fougères, Graminées, arbustes puis arbres, qui, eux, ont besoin d'un
milieu nutritif plus élaboré et plus abondant.
veau : le Lichen. Ce végétal a un rôle pionnier dans la conquête des milieux hosti-
les, car il arrive à constituer un premier humus qui accueillera par la suite une flore
plus évoluée, Fougères, Graminées, arbustes puis arbres, qui, eux, ont besoin d'un
milieu nutritif plus élaboré et plus abondant.
Du fait de leur
mode de vie (ils filtrent beaucoup d'air), les Lichens sont très sen-
sibles aux pollutions de l'air : ils permettent par leur absence ou leur présence de
définir un indice du taux de pollution de l'air.
sibles aux pollutions de l'air : ils permettent par leur absence ou leur présence de
définir un indice du taux de pollution de l'air.
Les Lichens sont mangés par les Rennes (« Cladonia » et (photo 8, page
56)« Cetraria »), ils sont utilisés par l'Homme pour son alimentation et pour la con-
fection de parfums (« Chypre », « Fougère », « Cuir de Russie », etc.).
56)« Cetraria »), ils sont utilisés par l'Homme pour son alimentation et pour la con-
fection de parfums (« Chypre », « Fougère », « Cuir de Russie », etc.).
Enfin, leur
croissance très lente, alliée à leur
sensibilité aux polluants de l'air,
les font rechercher :
les font rechercher :
- sur les arbres pour connaître la pollution acide d'une région,
- sur les roches pour déterminer leur composition,
- sur les moraines pour les dater,
- sur les roches
de montagnes pour évaluer la
hauteur des neiges hivernales.
Merveilleux
mariage de raison ? Voire, car le Champignon semble plus domesti-
quer l'Algue que collaborer librement avec elle. Certes, ni l'Algue ni le Champignon
ne peuvent survivre où vit le Lichen, mais les rapports étroits qu'entretiennent les
deux partenaires sont plus ceux d'Un maître (le Champignon) et d'un esclave (l'Al-
gue) que de deux camarades de travail !
quer l'Algue que collaborer librement avec elle. Certes, ni l'Algue ni le Champignon
ne peuvent survivre où vit le Lichen, mais les rapports étroits qu'entretiennent les
deux partenaires sont plus ceux d'Un maître (le Champignon) et d'un esclave (l'Al-
gue) que de deux camarades de travail !
• Symbiose
avec les Orchidées.
Dans l'aventure
des plantes les Orchidées représentent un sommet de l'évolu-
tion : toute la fleur est organisée pour la reproduction. La fleur fanée fournit une
gousse qui contient des milliers de graines. Dépourvues de réserves alimentaires,!
les graines d'Orchidées doivent, pour germer, entrer en contact intime avec le mycé-
lium d'un Champignon (souvent du genre Rhizoctonia) qui est spécifique d'une
espèce. Le mycélium s'insinue dans les cellules de la graine et aide au développe-
ment de la plantule en lui apportant sa nourriture. L'aide n'est pas désintéressée
car devenue adulte, l'Orchidée fournira au Champignon les composés carbonés
dont il a besoin. Seulement voilà : L'Orchidée est ingrate et cherche à se débarras-
ser de son « associé » dès qu'elle n'en a plus besoin. Mais le Champignon s'accro-
che et résiste, afin d'assurer sa nourriture. Nous vivons ces situations et ces rap-
ports de force dans notre vie de tous les jours I...
tion : toute la fleur est organisée pour la reproduction. La fleur fanée fournit une
gousse qui contient des milliers de graines. Dépourvues de réserves alimentaires,!
les graines d'Orchidées doivent, pour germer, entrer en contact intime avec le mycé-
lium d'un Champignon (souvent du genre Rhizoctonia) qui est spécifique d'une
espèce. Le mycélium s'insinue dans les cellules de la graine et aide au développe-
ment de la plantule en lui apportant sa nourriture. L'aide n'est pas désintéressée
car devenue adulte, l'Orchidée fournira au Champignon les composés carbonés
dont il a besoin. Seulement voilà : L'Orchidée est ingrate et cherche à se débarras-
ser de son « associé » dès qu'elle n'en a plus besoin. Mais le Champignon s'accro-
che et résiste, afin d'assurer sa nourriture. Nous vivons ces situations et ces rap-
ports de force dans notre vie de tous les jours I...
Ingrate Orchidée dont la graine ne peut germer sans l'intimité d'un Champignon
spécifique, qu'elle cherche à rejeter dès que possible. On comprend mieux la fragi-
lité de telles plantes, qui sont à la merci de la moindre modification du milieu. Cela
d'autant plus que là fécondation des Orchidées n'est assurée que par certains Insec-
tes, eux-mêmes souvent spécifiques pour une espèce donnée. L'Orchidée est donc
inféodée à un Champignon et à un Insecte pour assurer sa survie.
spécifique, qu'elle cherche à rejeter dès que possible. On comprend mieux la fragi-
lité de telles plantes, qui sont à la merci de la moindre modification du milieu. Cela
d'autant plus que là fécondation des Orchidées n'est assurée que par certains Insec-
tes, eux-mêmes souvent spécifiques pour une espèce donnée. L'Orchidée est donc
inféodée à un Champignon et à un Insecte pour assurer sa survie.
Ainsi le
Vanillier (qui est une Orchidée
mexicaine),(photo 7, page 56) implanté
dans l'Océan Indien, se développe à merveille sous ce climat, mais on doit assurer
sa fécondation de façon manuelle, car ses Insectes pollinisateurs (des genres Meli-
pona et Trigona), originaires comme lui d'Amérique Centrale, n'existent pas dans
cette région du globe.
dans l'Océan Indien, se développe à merveille sous ce climat, mais on doit assurer
sa fécondation de façon manuelle, car ses Insectes pollinisateurs (des genres Meli-
pona et Trigona), originaires comme lui d'Amérique Centrale, n'existent pas dans
cette région du globe.
Les aléas de l'évolution ont mis en rapport des êtres vivants (animaux et végé-
taux) qui onj songé à s'unir pour mieux vivre. Cette synergie est parfois complexe
et l'égoïsme d'un des deux partenaires conduit souvent à un conflit larvé ou à une
cohabitation faite de domination et de parasitisme atténué : c'est la vie I...
L'Homme, avec
ses conflits d'intérêt, ses rapports de force permanents, n'a rien
inventé. La nature obéit à ces mêmes règles, depuis la nuit des temps, qui sem-
blent, hélas, avoir inspiré notre société...
inventé. La nature obéit à ces mêmes règles, depuis la nuit des temps, qui sem-
blent, hélas, avoir inspiré notre société...
Prenons un Agaric ou Champignon de
Paris, enlevons le chapeau et posons-le
sur une feuille de papier, lamelles tournées vers le bas. Au bout de quelques heu-
res, on découvre sur la feuille un dépôt de poussière rose-rouille dont la disposition
épouse la forme des lamelles du chapeau. Au microscope, cette poudre apparaît
formée de multiples spores, de quelques millièmes de millimètres.
sur une feuille de papier, lamelles tournées vers le bas. Au bout de quelques heu-
res, on découvre sur la feuille un dépôt de poussière rose-rouille dont la disposition
épouse la forme des lamelles du chapeau. Au microscope, cette poudre apparaît
formée de multiples spores, de quelques millièmes de millimètres.
Dans la nature, ces spores très légères, sont transportées par le vent et si le ter-
rain, les conditions de température et d'humidité sont favorables, elles germent et
donnent naissance à des filaments enchevêtrés (les hyphes) qui constituent le
mycélium.
rain, les conditions de température et d'humidité sont favorables, elles germent et
donnent naissance à des filaments enchevêtrés (les hyphes) qui constituent le
mycélium.
Comparée à un végétal supérieur, la spore joue le rôle de graine, le Champignon
celui de fruit et le mycélium celui de la plante (voir fig. 3).
Rapporte à un autre végétal, le champignon est un fruit, la spore une graine, le champignon plante
celui de fruit et le mycélium celui de la plante (voir fig. 3).
Rapporte à un autre végétal, le champignon est un fruit, la spore une graine, le champignon plante
est
souterrain.
LE MYCELIUM.
Le mycélium se développe sous terre et peut très bien rester en sommeil sans
produire le moindre carpophore (= fruit = « Champignon »). Si la température et
l'humidité deviennent favorables (ce qui est souvent le cas en automne), les hyphes
du mycélium se ramifient et donnent naissance à un carpophore (fig. 4). Le Cham-
pignon apparaît alors au niveau du sol, bien différencié. A maturité, il produit des
spores et le cycle se continue...
Cycle d'évolution des champignons supérieurs, de la spore au fruit.
produire le moindre carpophore (= fruit = « Champignon »). Si la température et
l'humidité deviennent favorables (ce qui est souvent le cas en automne), les hyphes
du mycélium se ramifient et donnent naissance à un carpophore (fig. 4). Le Cham-
pignon apparaît alors au niveau du sol, bien différencié. A maturité, il produit des
spores et le cycle se continue...
Cycle d'évolution des champignons supérieurs, de la spore au fruit.
Deux remarques s'imposent :
- se débarrasser d'une espèce en culbutant
les Champignons est illusoire car
le mycélium souterrain n'est pas atteint,
le mycélium souterrain n'est pas atteint,
- espérer une repousse d'espèces comestibles à partir de sujets adultes n'est
pas facile, car avoir des spores ne suffit pas !...
pas facile, car avoir des spores ne suffit pas !...
LES RONDS DE SORCIERE
Le
Faux-Mousseron (Marasmius oreades), pousse en cercles à peu près régu-
.liers dans l'herbe des prairies (voir photo 1 ,page 53). Beaucoup d'autres Champi-
gnons poussent ainsi en cercles, aussi bien dans les prés qu'en forêt. Là, les acci-
dents de terrain et la présence des arbres nuisent à l'harmonie du cercle qui se
fragmente, et ne se voit pas toujours.
Evolution schématique d'un rond de sorcière. Parfois l'anneau mycélien se fragmente en arcs de
.liers dans l'herbe des prairies (voir photo 1 ,page 53). Beaucoup d'autres Champi-
gnons poussent ainsi en cercles, aussi bien dans les prés qu'en forêt. Là, les acci-
dents de terrain et la présence des arbres nuisent à l'harmonie du cercle qui se
fragmente, et ne se voit pas toujours.
Evolution schématique d'un rond de sorcière. Parfois l'anneau mycélien se fragmente en arcs de
cercle au
fil des ans.
Cette forme
particulière suscita bien des interprétations fantaisistes. Qu'observe-
t-on sur le sol ? Une zone annulaire dénudée où fructifie le Champignon, et de part
et d'autre des zones où l'herbe est plus verte et plus haute (voir schéma n° 5).
t-on sur le sol ? Une zone annulaire dénudée où fructifie le Champignon, et de part
et d'autre des zones où l'herbe est plus verte et plus haute (voir schéma n° 5).
Cette forme et
cette disposition particulières intriguent
et paraissent mystérieu-
res - Dès qu'il se trouve confronté à un mystère l'homme cherche à l'expliquer par'
le surnaturel -. La tradition populaire du Moyen-Age s'est emparée du phénomène
et l'a expliqué par la sorcellerie.
res - Dès qu'il se trouve confronté à un mystère l'homme cherche à l'expliquer par'
le surnaturel -. La tradition populaire du Moyen-Age s'est emparée du phénomène
et l'a expliqué par la sorcellerie.
On racontait
que certaines nuits, les sorciè-
res allumaient un grand feu et dansaient tout autour au clair de lune ! On notera
que cette interprétation « colle » assez bien à l'observation. La zone dénudée sem-
ble « brûlée » et la ronde des sorcières expliquerait la repousse plus vigoureuse de
l'herbe. Du reste l'appellation « ronde de sorcières » rend bien compte de la survi-
vance de cette légende.
res allumaient un grand feu et dansaient tout autour au clair de lune ! On notera
que cette interprétation « colle » assez bien à l'observation. La zone dénudée sem-
ble « brûlée » et la ronde des sorcières expliquerait la repousse plus vigoureuse de
l'herbe. Du reste l'appellation « ronde de sorcières » rend bien compte de la survi-
vance de cette légende.
MARASNIUS
OREADES
Rond de faux-mousseron : le
champignon fructifie dans une zone
d'herbe. Dénudée, de part et
d'autre,
l'herbe est plus
haute et plus verte.
LYOPHYLLUM
GEORGII
Rond de tricholome de la Saint-
Georges : le champignon fructifie
dans une zone où l'herbe est plus
haute et plus verte.
Le centre
devient stérile par épuisement du milieu nutritif. D'autre part, le mycé-
lium rejette des substances azotées (sels ammoniacaux) qui sont d'abord toxiques
pour l'herbe (aspect brûlé) puis, diluées par les eaux de pluie, ces substances les-
sivées perdent leur nocivité et deviennent au contraire un engrais azoté bénéfique
à l'herbe poussant de part et d'autre de cet anneau brûlé (voir schéma, fig. 6).
lium rejette des substances azotées (sels ammoniacaux) qui sont d'abord toxiques
pour l'herbe (aspect brûlé) puis, diluées par les eaux de pluie, ces substances les-
sivées perdent leur nocivité et deviennent au contraire un engrais azoté bénéfique
à l'herbe poussant de part et d'autre de cet anneau brûlé (voir schéma, fig. 6).
Le cercle
s'agrandit chaque année de 10 à 50 cm, voire 1 m. Il en existe d'im-
menses et la détermination de leur diamètre peut permettre leur datation approxi-
mative. Près de Belfort on en signale un qui atteint 600 m environ de diamètre,
ce qui semble indiquer qu'il serait âgé de près de 700 ans ! La germination de la
spore à l'origine de ce rond de sorcières a donc eu lieu au Moyen-Age !...
menses et la détermination de leur diamètre peut permettre leur datation approxi-
mative. Près de Belfort on en signale un qui atteint 600 m environ de diamètre,
ce qui semble indiquer qu'il serait âgé de près de 700 ans ! La germination de la
spore à l'origine de ce rond de sorcières a donc eu lieu au Moyen-Age !...
En prairie, ces
ronds de sorcières, facilement repérables, permettent à l'ama-
teur de traquer le Mousseron de printemps (Lyophyllum gambosum = Lyophyllum
georgiij, le Faux-Mousseron (Marasmius oreades), ainsi que le Pied-bleu (Rhodo-
oaxillus saevus), tous trois excellents comestibles.
teur de traquer le Mousseron de printemps (Lyophyllum gambosum = Lyophyllum
georgiij, le Faux-Mousseron (Marasmius oreades), ainsi que le Pied-bleu (Rhodo-
oaxillus saevus), tous trois excellents comestibles.
LA REPRODUCTION
Comme tous les êtres vivants, les Champignons se reproduisent dès que les con-
ditions de vie deviennent difficiles. Ainsi les conditions de l'automne (pluie et froid
modéré) que l'on dit « favorables », sont certes favorables pour notre estomac (!)
car de nombreux Champignons fructifient, mais en fait c'est parce que les condi-
tions de croissance du mycélium deviennent défavorables que celui-ci émet ses
fruits pour assurer la pérennité de l'espèce. Ainsi, par exemple, l'herbe des ronds
de sorcières des Tricholomes est très verte (ils « marquent ») au printemps et en
été dans les prairies et sont moins perceptibles en automne : en début de saison
l'herbe profite de l'intense activité du mycélium, alors qu'à l'automne celui-ci pro-
duit ses « fruits » et réduit son activité jusqu'au printemps suivant.
ditions de vie deviennent difficiles. Ainsi les conditions de l'automne (pluie et froid
modéré) que l'on dit « favorables », sont certes favorables pour notre estomac (!)
car de nombreux Champignons fructifient, mais en fait c'est parce que les condi-
tions de croissance du mycélium deviennent défavorables que celui-ci émet ses
fruits pour assurer la pérennité de l'espèce. Ainsi, par exemple, l'herbe des ronds
de sorcières des Tricholomes est très verte (ils « marquent ») au printemps et en
été dans les prairies et sont moins perceptibles en automne : en début de saison
l'herbe profite de l'intense activité du mycélium, alors qu'à l'automne celui-ci pro-
duit ses « fruits » et réduit son activité jusqu'au printemps suivant.
La spore : organe de reproduction.
La spore est
l'organe de propagation de l'espèce. Chez les
champignons supé-
rieurs elle peut se présenter de deux façons différentes :(voir fig. 10, page 15)
rieurs elle peut se présenter de deux façons différentes :(voir fig. 10, page 15)
- Sur une « baside » chez les
Basidiomycètes.
- Dans un « asque » chez les
Ascomycètes.
Vues au
microscope, la forme et la couleur de ces spores permettent d'identifier
certains Champignons dont les caractères visibles à l'œil nu ne les différencient
pas suffisamment.
certains Champignons dont les caractères visibles à l'œil nu ne les différencient
pas suffisamment.
COMMENT DETERMINER LES CHAMPIGNONS ?
Morphologie :
L'examen du
carpophore permet de déterminer aisément le groupe auquel appar-
tient le Champignon :
tient le Champignon :
• Champignons à chapeau porté par un pied
avec organe de reproduction dirigé
vers le bas (lames, tubes ou aiguillons),
vers le bas (lames, tubes ou aiguillons),
• Polypores,
poussant sur le bois, sans pied, à pores
ressemblants aux tubes
des Bolets et à chair coriace,
des Bolets et à chair coriace,
DIFFERENTES BASES DE PIED 3 : Radicant
1 : Bulbeux 4 : Volve (sac à la base)
2 Anneau mobile 4 Chapeau pelucheux
LE PIED (fig. 7 et 7 bis)
Il est de taille et d'allure diverses,
renflé ou non à la base, parfois muni d'un anneau
(mobile ou non) ou d'une volve en forme de sac à la base.
(mobile ou non) ou d'une volve en forme de sac à la base.
A : Lama
libre
B : Lame adnée
C : Lame échancrée
D : Lame décurrente
B : Lame adnée
C : Lame échancrée
D : Lame décurrente
LE CHAPEAU (fig.8)
Il porte
l'appareil reproducteur (l'hyménium) qui
fabrique les spores. Cet appa-
reil sporifère est diversifié et peut être :
reil sporifère est diversifié et peut être :
- dirigé vers le bas (lamelles, tubes,
aiguillons),
- dirigé vers le haut (Pézizes),
- constitué de gléba soit à l'intérieur du
carpophore, enfermée dans un sac
qui
se déchire et libère les spores qui seront dispersées par le vent (Lycoperdons), soit
exposée à l'air libre et les spores seront diffusées par les Insectes (Phallus).
se déchire et libère les spores qui seront dispersées par le vent (Lycoperdons), soit
exposée à l'air libre et les spores seront diffusées par les Insectes (Phallus).
Voir photos 19 et 20 pages 64 et 65.
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