mercredi 15 avril 2015

PRINCIPAUX CHAMPIGNONS TOXIQUES ET MORTELS

PRINCIPAUX CHAMPIGNONS 

TOXIQUES  ET MORTELS



CHAMPIGNONS  TOXIQUES

CITÉS

                                         Page
Amanite Phalloïde (Amanita phalloides).....................33
Amanite printanière (Amanita verna)..........................35
Amanite vireuse (Amanita virosa)...............................35
Amanite tue-mouche (Amanita muscaria)...................36
Cortinaire cannelle
(Cortinarius cinnamomeus).........................................39
Cortinaire couleur de rocou
(Cortinarius orellanus)................................................38
Cortinaire éclatant (Cortinarius splendens)................40
Cortinaire pourpre (Cortinarius phœniceus)...............39
Cortinaire semi-sanguin
(Cortinarius semisanguineus).....................................39
Cortinaire sanguin (Cortinaire sanguineus)................39

AMANITE PHALLOÏDE

(AMANITA PHALLOÏDES)
Autres noms :
Oronge verte, Oronge Ciguë verte, etc













Voir photo 22 p. 63
Ecologie :
Champignon forestier comme toutes les Amanites, il affectionne les forêts feuil-
lues et les for
êts mêlées, plus rarement celles de Conifères. On le trouve le plus
souvent sur sol humif
ère, tant en terrain calcaire qu'en terrain acide.
Fréquent en Europe, très répandu en France, il croît depuis les plaines jusqu'aux
basses altitudes montagnardes.
Ses carpophores, solitaires ou en groupes, se montrent en été et en automne
(de juillet
à octobre).

Caractères
Le jeune carpophore est entièrement enfermé en une sorte de sac et semble éclore
de son enveloppe comme le poussin de son œuf.

Chapeau :
En ombrelle de 5 à" 15 centimètres de diamètre, généralement vert et vergeté
de fibrilles rayonnantes plus foncées, mais aussi de teinte très variable : la nuance
verte peut
être mêlée d'olivâtre, de brunâtre, de jaunâtre, de blanchâtre et même
dispara
ître (variété brune et variété blanche). Cuticule habituellement nue (ou por-
tant accidentellement quelques fragments de volve), soyeuse, visqueuse sous la
pluie.


Pied :
Elancé, haut de 5 à 12 centimètres, blanc, blanchâtre ou jaune verdâtre, sou-
vent tigr
é, muni d'un anneau vers le haut, bulbeux à la base, sortant d'une volve.

Anneau :
Membraneux, strié, blanc ou jaune verdâtre, tombant le plus souvent en jupe
sur le pied ; parfois invisible parce que mangé par les limaces (qui s'en repaissent
comme d'ailleurs de toute autre partie du Champignon I).

Volve :
Epaisse, membraneuse, persistante, blanche (souvent de la couleur de l'inté-
rieur du chapeau), en ample sac dont la gorge, déchiquetée souvent déchirée,
enserre le dessus du bulbe ; parfois enterr
ée, il faut prendre soin de bien déterrer
le Champignon pour l'observer.

Lames :
Libres (non adhérentes au pied), assez serrées, inégales, blanches avec léger
reflet verdâtre).

Sporée : Blanches.

Chair :
Epaisse, blanche, d'odeur faible,
puis suave et enfin désagréable, de saveur
douce, plutôt agréable, puis à la fin un peu acre.


Toxicité :
Champignon extrêmement vénéneux, son ingestion cause des accidents mor-
tels sauf exception ou intervention th
érapeutique rapide et énergique. En effet les
sympt
ômes (syndrome phalloïdien) n'apparaîssent que tardivement (après 6 à 40
heures) alors que l'organisme a déjà subi des dégâts. En France 95 % des empoi-
sonnements mortels par Champignons sont dus à cette espèce, (cf. p.age 27).

Confusions possibles :
Les variétés vertes peuvent être confondues avec les Russules vertes comesti-
bles, qui ne possèdent ni volve, ni anneau, et dont la chair se casse comme de
la craie contrairement
à celle de la Phalloïde, et avec des Tricholomes verts ou gri-
sâtres tels que le Tricholome prétentieux (Tricholoma portentosum), qui ne pos-
sèdent ni volve, ni anneau, et dont le chapeau est mamelonné.

Les formes pâles ou blanches peuvent se confondre avec la Lépiote pudique
(Lepiota naucina) absolument sans volve, à lames rosissantes, plante qui jaunit au
frottement, et surtout, ce qui provoque la plupart des empoisonnements, avec les
Agarics comestibles, dont l'aspect est grossi
èrement le même dans la jeunesse.
Mais ces Agarics ou Psalliotes n'ont jamais de volve et leurs lamelles ne sont jamais
blanches, mais roses, gris roussâtre pâle ou brunes.

Autres Amanites mortelles :
L'Amanite printanière (Amanita verna) et l'Amanite vireuse (Amanita virosa) sont
tout aussi mortelles que la Phallo
ïde. La première cause en France 1 % des décès
par champignons. La seconde également 1 %. C'est uniquement parce qu'elles
sont plus rares que la Phalloïde qu'elles provoquent moins de morts.

L'Amanite printanière a, en gros, tous les caractères de l'Amanite phalloïde,
mais aucun de ses organes ne révèle d'autres teinte que le blanc. Elle apparaît dès
le printemps, aime les terrains calcaires. On la trouve surtout dans le Midi.

L'Amanite vireuse, également tout à fait dépourvue d'autres teintes que le blanc,
diffère de la précédente par son chapeau plus conique, son pied pelucheux, son
apparition d'ao
ût à octobre, sa préférence pour les terrains siliceux, sa répartition
plus nordique.
Les confusions possibles sont les mêmes que celles dues à la variété blanche
de la Phalloïde et il convient de les éviter de la même façon.



Amanites
mortelles
Russules
vertes
comestibles
Tricholome
prétentieux
Tricholome
de la Saint
Georges
Lépiote
pudique
Agarics
comestibles
Chapeau
blanc, vert,
rarement
brun
vert
gris, nuancé
jaunâtre
ou violet
blanc
blanc
blanc
ou bruns
Lames
toujours
blanches
blanches
blanchâtres
blanches
roses
roses puis
brun foncé
Anneau
oui
pr
ésent
0
aucun
0
aucun
0
aucun
oui
pr
ésent
oui
pr
ésent
Volve
+
en sac
0
aucune
0
aucune
0
aucune
0
aucune
0
aucune
Valeur
culinaire
mortel
comestibles
comestible
comestible
comestible
comestibles

AMANITE TUE-MOUCHES

(AMANITA MUSCARIA)

- Autres noms :
Fausse Oronge, Agaric aux Mouches, etc..




- Ecologie

Forestier comme toutes les Amanites, il ne développe des mycorhizes, en Europe, 
qu'avec les Conifères et le Bouleau (et très rarement le Hêtre), et, donc, on ne le
trouve que sous ces arbres. Il aime les sols acides, riches en humus.
On le rencontre depuis la plaine jusqu'en haute montagne à l'étage subalpin.
Partout commun dans l'hémisphère nord, il est largement répandu dans les
régions froides, mais inconnu sous les tropiques. Déjà, en France, il est moins fré-
quent dans le Midi que dans les régions septentrionales.
Il apparaît d'août à novembre.

- Caractères :
Champignon en ombrelle très connu, il a servi de modèle à bien des livres d'images
enfantins.

Chapeau :
Globuleux, puis étalé, jusqu'à 20 centimètres de diamètre. Cuticule d'un beau
rouge vermillon ou rouge orangé, généralement couvert de verrues blanches, déter-
siles (qu'on enlève par léger frottement), mais qui peuvent avoir été éliminées par
la pluie ou tout autre cause.

Pied :
Elancé, blanc, muni vers le haut d'un anneau pendant blanc (ou jaunâtre pâle),
plus ou moins floconneux sous l'anneau (débris de volve), à base renflée et sur-
montée des restes de la volve sous forme de cercles concentriques de grosses ver-
rues blanches.

Lames :
Libres, blanches, serrées.

Chair :
Blanche, sans odeur ou saveur particulières.

Sporée : Blanche.



- Toxicité :
Champignon toxique (syndrome panthérien), mais non mortel, l'ivresse qu'il pro-
cure (délire muscarien) est même recherchée en certaines régions du monde. Il*
était autrefois usité contre les mouches. Les chapeaux placés dans du lait sucré
servant d'appât (mais ne les étourdissait que temporairement) d'où l'appellation
« tue-mouches ».

- Confusions possibles :
L'Amanite Tue-Mouches ne peut guère être confondue qu'avec l'Amanite des
Césars (Amanite caesarea) ou Oronge vraie. Mais il suffit de se rappeler que cette
derni
ère possède des lames jaunes, un pied jaune et un anneau jaune pour éviter
cette méprise.


Amanite Tue-Mouches
Amanite des Césars
Lames
blanches
jaunes
Pied
blanc
jaune
Volve
en débris floconneux
en sac
Valeur culinaire
toxique
excellent - comestible 


CORTINAIRE
COULEUR DE ROCOU

(CORTINARIUS ORELLANUS)
Autres noms :
Cortinaire des montagnes, Cortinaire rouillé, etc.

Ecologie :
Plante forestière comme tous les Cortinaires, il habite les bois de feuillus et de
Pins, sur terrain siliceux.
Il y apparaît en été et en automne.
Il fréquente surtout la moyenne montagne, mais existe aussi en plaine. Relative-
ment rare en France, il est bien plus r
épandu en Pologne où il s'est si tristement
illustr
é.

Caractères :

Chapeau :
Conique-obtus, puis plus ou moins étalé, large de 3 à 8 centimètres, de teinte
vive, fauve ou rouill
ée, à reflets mordorés et surface finement fibrilleuse.

Pied :
Ocre doré, rayé de fribilles rousses, cylindriques, généralement atténué et roux
à la base, relié dans la jeunesse au bord du chapeau par un voile aranéeux (la cor-
tine),
éphémère et jaunâtre.

Lames :
Espacées, orangé fauve vif, puis rouillées (par les spores).

Chair :
Jaune roussâtre pâle, à odeur de Radis.

Sporée :
Brun rouillé.

Toxicité :
L'ingestion de ce Champignon cause des intoxications mortelles dont les symptô-
mes n'apparaissent qu'après une longue période d'incubation de 3 à 18 jours
(syndrome orellanien). Bien que plus toxique que l'Amanite phallo
ïde, puisque 35
grammes de Champignon frais suffisent
à causer la mort d'un Homme, son action
dangereuse ne fut d
écouverte qu'assez récemment (1 952) à la suite de nombreux
d
écès en Pologne.


Autres Cortinaires mortels :(photos 25, 26 bis et 27 pages 67 et 68).
Alors que le genre Cortinarius passait jusqu'il y a peu pour ne renfermer aucune
espèce vénéneuse, on compte actuellement 6 Cortinaires mortels dont tous n'ont
même pas encore reçu un nom français courant. Ce sont :

-  Cortinarius orellanus, orellanoides, speciosissimus.
-  Cortinarius splendens, majusculus, vitellinus.

Les 3 premiers sont voisins de Cortinarius orellanus, les 3 derniers de Cortina-
rius splendens.

D'autres Cortinaires sont très dangereux et peut-être tout autant. Parmi eux citons
le Cortinaire cannelle (Cortinarius cinnamomeus), le Cortinaire pourpre Cortina-
rius phoeniceus), le Cortinaire presque sanguin (Cortinarius semisanguineus).
De plus, une bonne trentaine de Cortinaires sont suspects.

Confusions possibles :

Ce Champignon ne peut guère être confondu avec une espèce comestible.
Toutefois, pour éviter tout danger, l'amateur devra se garder de consommer toute
esp
èce dont les lames jeunes sont fauves, jaunes ou rouges et deviennent rouillées
par les spores.


CORTINAIRE ECLATANT

(CORTINARIUS SPLENDENS)

Autre nom : Cortinaire resplendissant



  Ecologie :

Forestier comme tous les Cortinaires, il peuple les bois de feuillus, le plus sou-
vent les hêtraies.
Il s'y montre en automne.
En plaine comme en montagne, il est assez commun en France et en Europe.

  Caractères :

Chapeau : Large de 3 à 6 centimètres, convexe, jaune doré vif, parfois fauve
ferrugineux vers le centre, à marge plus claire, enroulée au début. Cuticule visqueuse
puis sèche.
Pied : Haut de 4 à 5 centimètres, jaune citrin doré, relié dans la jeunesse aux
bords du chapeau par un voile aran
éeux, la cortine (jaune pâle et éphémère), ter-
miné par un gros bulbe à rebord net.
Lames : Assez serrées, jaune vif puis fauve-orangé.
Chair : Uniformément jaune vif, sans odeur ni saveur particulières.
Sporée : Rouillée.
Toxicité : C'est un Champignon mortel dont la toxicité s'est révélée en 1979
en faisant des victimes
à Lyon (syndrome orellanien, voir page 28).

  Confusions possibles :
Les intoxications ont pour cause la confusion avec le Tricholome équestre (Tri-
choloma flavovirens).



Pourtant ce dernier se distingue aisément par ses tons jaune sulfurin ou jaune
verd
âtre, sa chair blanche (jaune seulement sous la cuticule) et surtout par son habi-
tat sous Conif
ères, son absence de cortine, ses lames jaune citron vif ne devenant
jamais rouill
ées, sa sporée blanche, son pied dont la base ne possède jamais un
bulbe
à rebord.





Cortinaire éclatant
Tricholome équestre
Habitat
sous feuillus
sous conifères
Teinte
jaune doré
jaune sulfurin
Pied
avec bulbe à rebord net
sans bulbe à rebord
Cortine
oui
non
Lames
jaunes devenant rouillées
toujours jaunes
Chair
jaune vif uniforme
blanche à l'intérieur,
jaune vers l'ext
érieur
Sporée
rouillée
blanche
Valeur culinaire
mortel
comestible









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire